"Hemisphere", version karaoke, composé par Yôko Kanno

Interlude :
Elle et elle-même ~
Thatness and Thereness


resumes1rah1 Quon se rend seule sur un pic, face à la mer, pour jouer de son violon. Elle est venue rassembler les fragments de mots, de livres, de lieux, de musique, et surtout de temps ; des fragments qui dérivent et morcellent leur support maintenant inexistant tels les vagues qui s'abattent au tréfonds du cœur. Et alors que la jeune fille s'interroge sur sa capacité à percevoir des phénomènes tels l'Espoir et le Désespoir, qu'elle s'apprête à jouer en dépit de l'incompréhension qui peut la gagner, une silhouette apparaît devant elle. Cette entité lui annonçant qu'elle se fourvoie n'est autre que son double, ou du moins, un fragment d'elle.


resumes1rah2 Le Fragment dit à Quon qu'elle doit ouvrir son esprit pour se réaliser en tant qu'elle, qu'elle doit atteindre la conscience d'elle-même pour être vraiment elle, car cette conscience pensante dépasse tant la réalité que le temps lui-même. "Elles" se retrouvent dans une librairie. Quon feuillète un carnet aux pages blanches, le miroir de son cœur. Mais c'est refuser de voir les mots qui fait qu'on ne les voit pas. De toute manière, si elle refuse de remplir ce carnet en étant, ce sont les mots qu'elle adressera aux autres qui le rempliront.


resumes1rah3 Les lettres et les mots cristallisent la mémoire et le souvenir, mais ils n'ont en soi pas d'existence propre, il ne s'agit que de relativité, comme pour "Elles". Selon le Fragment, "Elles" n'ont aucune raison d'être ni même d'existence propre tant qu'"Elles" sont séparées. Et c'est pour conjurer ce sort que Quon doit éprouver au lieu de lire, elle de faire l'expérience. Un baiser. Le sens n'est ni dans la suite de mots, ni dans la suite de notes d'une partition : il est dans le rythme. Et c'est par la perception de ce rythme que naît le sens, la perception tant de l'emmetteur que du récepteur.


resumes1rah4 Finalement, le Fragment affirme que Quon se ment à elle-même en se contentant de changer les mots, les apparences. Le sens véritable reste toutefois intact : elle n'aspire qu'à s'unir à Ollin. Il est alors temps de reconstituer le vrai "Moi" de Quon en rassemblant ses deux fragments séparés. Toutefois, elle refusera son Fragment, croyant qu'elle ne pourra rester "Elle" qu'à la condition que son Fragment subsiste. Cet autre "Moi" éclate alors dans ses bras... En reprenant conscience, Quon entend la voix de ces deux enfants, ses deux enfants, l'appeler. Elle rassure ensuite un Itsuki inquiet quant à son état. "Bonne nuit, maman".